- poliorcétique
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• 1842; gr. poliorkêtikos♦ Antiq. Relatif à l'art d'assiéger les villes.♢ N. f. Technique du siège des villes. « jamais les Romains n'avaient montré une poliorcétique aussi savante » (Renan).⇒POLIORCÉTIQUE, adj. et subst. fém.ANTIQ., ART MILIT.I. —Adj. Relatif au siège des villes. L'art poliorcétique. La grande opération poliorcétique a lieu à Béther, près de Jérusalem; nulle trace de lutte sur l'emplacement du temple (RENAN, Église chrét., 1879, p.552).II. —Subst. fém. Art, technique d'assiéger les villes. Traité de poliorcétique. Les assiégeants construisirent une machine prodigieuse (...). C'était une tour en bois, avec un pont mobile destiné à s'abattre sur le rempart (...). Les cosaques, chez lesquels on ne s'attendait pas à retrouver cet étrange souvenir de la poliorcétique des Romains, appelaient cette machine la ville promeneuse (MÉRIMÉE, Cosaques d'autrefois, 1865, p.90). Enfin Ericius, tribun des soldats, fut dépêché à Chéronée avec pleins pouvoirs, et, vu ses connaissances en poliorcétique, mit la ville en parfaite défense et guerrière condition (L. DAUDET, Sylla, 1922, p.75).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1842 adj. et subst. (Ac. Compl.). Empr. à l'adj. gr.
«relatif au siège d'une ville», et au plur. neutre (
)
(
) «travaux de siège» (cf. également le titre d'un traité sur l'art des sièges
), dér. de
«assiégeur», de
«assiéger», formé de
«ville» et de
«clôture, enceinte». Cf. au XVIIe s. 1636 (MERSENNE, Harmonie universelle, p.15: L'Isorropique [un chapitre des Méchaniques, dans l'abrégé publié par le P. Mersenne à l'usage des prédicateurs] donnera l'invention et la conduite de la première prédication, la Centrobatique de la 2, ... la Polyméchanostatique, et Poliorcétique de la 12). L'angl. connaît le subst. poliorcetics de même sens dès 1569 ds NED: poliorcetickes.
poliorcétique [pɔljɔʀsetik] adj. et n. f.ÉTYM. 1846; grec poliorkêtikos.❖♦ Didact. (antiq.). Qui appartient, qui est relatif à la technique du siège des villes. — N. f. || La poliorcétique : la technique du siège des villes.1 Titus conduisit l'opération (le siège de Jérusalem) avec un savoir consommé; jamais les Romains n'avaient montré une poliorcétique aussi savante.Renan, l'Antéchrist, XIX, Œ. compl., t. IV, p. 1426.2 Ah ! Tu souffres mon humaniste ! Ça foire ton coup d'État (…) Quel mal pouvaient infliger à mes cohortes chéries, endurcies tes soldats péquenots ! tes jardiniers bucoliques ! tes maraîchers ! tes paysagistes plus versés dans la question du fumier chimique ou biologique que dans l'art de la poliorcétique ! Ah ! Laka tu ne sais même pas ce que c'est que la poliorcétique (…)P. Grainville, les Flamboyants, p. 295.
Encyclopédie Universelle. 2012.